22/09/2009
Mardi 22 Septembre 2009
CHAUNY (02) Les Nexans seront dans la rue vendredi
Photos :
Les délégués syndicaux CGT et CFDTdes deux entitésont décidéde menerla lutte ensemble pour le bien des 220 salariés.
Les délégués syndicaux CGT et CFDTdes deux entitésont décidéde menerla lutte ensemble pour le bien des 220 salariés.
publicité
Rendez-vous est pris pour 9 heures devant la porte de l'usine. Les salariés de Nexans et NCF vont manifester leur colère dans les rues de la petite ville axonaise. Une première action qui se complète d'un appel à la solidarité.
En un week-end, la situation a déjà évolué. Après l'abattement suite à l'annonce de la fermeture de Nexans et NCF, les salariés sont entrés dans une nouvelle phase. « Même s'il est trop tard, nous allons nous battre. Nous allons nous faire voir ! », indique David Quillet, délégué syndical de Nexans Copper France (ex-SCCC) et secrétaire de l'union local CGT de Chauny.
Pour montrer leur détermination, une première manifestation est prévue vendredi matin. Le départ se fera à 9 heures devant l'entrée des deux usines.
Cette action concorde avec le jour du marché hebdomadaire dans cette petite ville axonaise encore secouée par l'annonce de la fermeture de deux de ses dernières unités industrielles. « Nous avons dix jours avant la première réunion », indique le délégué syndical. Le parcours de la manifestation sera défini aujourd'hui.
« Le feu est ici ! »
L'organisation se poursuit au sein des deux usines occupées. « Chacun a un rôle bien précis », explique-t-il. Mise en sécurité du site, gestion de l'approvisionnement, occupation des locaux, tout est presque au point. L'autodiscipline, l'absence d'alcool et la solidarité entre les salariés des deux entités seront des atouts pour pérenniser le « siège ».
« Nous avons pris les rênes de la boîte, de A à Z. » La hiérarchie de Nexans s'en trouve court-circuitée.Les représentants syndicaux veulent ainsi mettre la pression sur la direction. « Ça va être terrible pour l'image de Nexans », affirme David Quillet.
Lors des négociations, qui s'ouvriront le 30 septembre, « nous verrons leur côté social », ajoute son collègue de Nexans Jean-Pierre Magerand.Car l'annonce a fait des ravages terribles dans les rangs des salariés qui n'ont plus rien à perdre désormais. « Nous sommes jusqu'au-boutistes. Nous avons des gars qui sont acculés et il faut qu'ils avancent », justifie le représentant syndical de Nexans.
Les salariés et leurs représentants sont prêts à durcir leur lutte si leurs exigences ne sont pas satisfaites. « La montée en puissance, à la CGT, on sait faire. Le feu, il est ici ! », prévient David Quillet.
Les délégués syndicaux doivent faire face à « la détresse » de certains de leurs collègues. Ils se transforment en assistantes sociales pour les aider et leur remonter le moral. Hier matin, lors d'une réunion à la mairie, ils ont demandé au maire la mise en place d'une cellule psychologique.Ils souhaitent aussi que les hommes politiques du Chaunois prennent conscience de l'enjeu. « Peut-être que certaines personnes auraient dû défendre des idées », lance le syndicaliste de NCF. Après la défense, il est temps pour les salariés de passer au combat.
Retour aux articles de la catégorie REVUE DE PRESSE -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 47 autres membres