LES DELEGUES REMETTENT LES PENDULES A L HEURE ???!!!!

David Quillet (CGT) n'a que peu goûté aux déclarations sur le suivi des Nexans ou sur l'absence des délégués au rassemblement de vendredi. Il monte au créneau.
IL s'était fait discret ces dernières semaines. Ces derniers mois. Tout du moins sur la scène publique. Car David Quillet, syndicaliste CGT chez feu Nexans, continue loin des lumières médiatiques, avec ses camarades, à œuvrer au mieux pour le reclassement des quelque 220 collègues ayant perdu leur job le 23 décembre dernier. « Certains affirment que les délégués syndicaux sont aux abonnés absents. Ils oublient peut-être que nous participons chaque lundi à une réunion de suivi avec la direction et le cabinet Akcis, sans oublier les rendez-vous trimestriels », explique David Quillet.
Alors quand il lit certaines déclarations dans la presse sur le suivi des Nexans prononcées lors de la « commémoration » du premier anniversaire de la fermeture des deux sites, David Quillet ne veut pas rester les bras croisés et laissé courir certaines paroles. Quelque part, il tient à remettre les pendules à l'heure.
« J'ai entendu certaines critiques selon lesquelles certains salariés n'étaient plus suivis, plus écoutés. Ça me dérange fortement », indique, en préambule, le leader local de la cégète.
« On ne devait pas fermer »
« Tout d'abord, pourquoi aucun syndicaliste n'était présent au rassemblement de vendredi dernier ? Simplement parce que nous ne voulions pas commémorer une défaite. À nos yeux, les choses sont claires. Nous avons perdu notre combat en ce sens que nos deux usines ne devaient pas fermer. Le couperet devait tomber à Lens. Je peux comprendre que certains salariés aient eu besoin de se retrouver de la sorte. C'est leur choix et je le respecte. Personnellement, je n'en vois pas l'intérêt, si ce n'est à me faire du mal. Attention, comme eux, je crie haut et fort « salaud de patron » car on ne devait pas fermer. Mais en revanche, il convient d'insister sur la qualité du Plan de sauvegarde pour l'emploi (PSE), reconnue par bon nombre d'intervenants. »
Des arguments que le syndicaliste tient à prouver, documents à l'appui. « Nexans avait, par écrit, signé pour un budget de formation de 6 000 euros par salarié. En réalité, la direction n'en a refusé aucune, même si certaines dépassaient largement cette somme. À titre personnel, j'ai pu comparer par exemple les indemnités de repas alloués lors d'une formation. Chez nous, c'est 20 euros. Dans mon centre de formation, je côtoie tous les jours des salariés d'autres boîtes, comme nous licenciés. La grande majorité a tout juste le tiers de cette somme. Dans notre malheur, quelque part, on est des privilégiés. »
Ludovic BARBAROSSA
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