CHAUNY Une manifestation avant le bras de fer
26/09/2009 COURRIER PICARD .
Samedi 26 Septembre 2009CHAUNY Une manifestation avant le bras de fer
Photos :
Le cortège des salariés de Nexans s'est monté à environ 500 personnes. Elus, commerçants ou simples Chaunois ont voulu montrer leur solidarité.
Le cortège des salariés de Nexans s'est monté à environ 500 personnes. Elus, commerçants ou simples Chaunois ont voulu montrer leur solidarité.
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Les Nexans, qui ont appris dernièrement la fermeture de leur usine, ont défilé hier dans les rues. Ce n'est qu'un 1 er pas avant les négociations du 30 septembre et de prochaines actions.
Les yeux se remplissent de larmes. La voix s'étrangle sous le coup de l'émotion. « C'est difficile de voir une personne qu'on aime s'effondrer comme ça », explique cette épouse d'un salarié de l'usine Nexans. Elle a revêtu un bleu de chauffe, placardé des autocollants Nexans, comme son mari, dont la voix trahit aussi l'émotion, et ses trois enfants autour d'elle. Venir à cette première manifestation et montrer son soutien à son époux, il n'y avait rien de plus important pour elle vendredi.
Les mots de la colère continuent à couler en face de l'église Notre-Dame où les manifestants ont fait une halte. « Le dénigrement, c'est le sentiment qu'on a aujourd'hui. La souffrance morale, c'est ça qui est dure à gérer », poursuit-elle. Autour de cette famille, l'une des 220 touchées par la fermeture de la tréfilerie Nexans Wires et de la coulée de cuivre continue Nexans Copper France, les salariés continuent à faire du bruit.
Le rassemblement des salariés avait débuté plus d'une demi-heure avant le début de la manifestation. Les klaxons ont commencé à se faire entendre, accompagnés de bidons sur lesquels des salariés se défoulent. Des panneaux apparaissent. « Nexans Copper de têtes », est-il écrit sur l'un. D'autres ont dessiné une croix mortuaire en se collant des étiquettes Nexans dans le dos.
« Ça nous fait mal »
Le cortège est plus qu'entouré par les différents délégués syndicaux. Les élus sont une soixantaine et suivent le mouvement en queue de manifestation (lire par ailleurs). Les manifestants n'ont fait que quelques mètres et s'arrêtent devant le centre d'aide par le travail. Une douzaine de salariés du CAT se retrouve sans travail avec cette fermeture. David Quillet, porte-parole des 220 salariés, active un fumigène rouge. La manifestation s'ébranle et poursuit son chemin jusqu'en centre-ville. Sur le parvis de la mairie, le cortège s'arrête. David Quillet prend la parole, évoquant « le bras de fer » qui débute avec la direction de Nexans. « Il faut mesurer la détresse humaine des collègues. Il y en a qui pleurent. C'est ça qui nous fait mal », assène-t-il à la population chaunoise qui se regroupe autour des manifestants.
Les mots choquent. Les habitants restent figés alors que la manifestation reprend dans une ville dont les commerces ont pratiquement tous fermé. Par solidarité.
MATHIEU LIÉNARD
Article ajouté le 2009-12-27 , consulté 7 fois
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