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MACON . UNE NUIT AGITEE CHEZ ESSEX

MACON . UNE NUIT AGITEE CHEZ ESSEX

Affront pour les ouvriers, opération on ne peut plus légale pour la direction, le chargement de fil du 1er janvier fait polémique.

Chez Essex, la nuit du 1er janvier a été animée. Il est 23 h 30, quand sortant du cinéma, l'un des 81 ouvriers, craignant un démantèlement de ce site en plein processus de restructuration, décide d'assurer une petite ronde de surveillance. En quittant les lieux, il croise un poids lourd et une voiture cheminant vers l'usine. « J'ai trouvé ça suspect. On ne reprend le travail que lundi, c'était un jour férié… Le directeur du site était là, avec le responsable de la chaîne d'approvisionnement Europe. On a vu qu'ils chargeaient du fil. » Un affront pour ces salariés affirmant qu'un juge a ordonné qu'aucun mouvement ne soit signalé jusqu'à ce que le référé déposé par les CE concernant des problèmes de consultation ne soit rendu. Il devrait l'être le 5 janvier. Le processus de restructuration annoncé mi-octobre, les ouvriers ont en effet préféré le ralentissement de la production et surtout la maîtrise des stocks plutôt qu'un blocage complet.

Suite à notre appel, la direction d'Essex a répondu par un communiqué : « Une procédure d'information et de consultation des élus du personnel, sur un projet de réorganisation industrielle pouvant mener à la fermeture des activités du site de Mâcon, a été initiée le 19 octobre 2009.

Pour la direction, une simple réponse à une commande urgente

Au cours des discussions, il a été évoqué le maintien sur le site d'une activité, d'un certain niveau de stock de produits finis et en parallèle, la poursuite des expéditions vers les clients. Si cet accord tacite a globalement été respecté, l'expédition de certains types de produits (fil fin qui est le cœur de métier de l'usine) est systématiquement bloquée par les salariés depuis maintenant plus d'un mois. Face au besoin urgent émis fin décembre par l'un de nos clients, un échange de produits correspondant à 1 % du stock de l'usine a été organisé vendredi en fin de soirée. Cette action répondait à deux impératifs : répondre à notre client français et respecter l'engagement tacite de la direction de maintien du niveau de stock sur l'usine, puisqu'il était prévu de réaliser un échange de marchandise palette pour palette. Cette démarche s'est tenue dans un cadre tout à fait légal ; la marchandise produite sur le site est propriété de la société, qui est donc en droit d'en disposer. Une dizaine de salariés se sont de nouveau opposés à cet échange et ont imposé le déchargement du camion affrété, augmentant ainsi le stock du site mâconnais. »

J.B.

Publié le 03/01/2010



17/07/2010
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