Un an après l’annonce de la fermeture de Nexans
NEXANS /
Plus de 100 salariés en recherche d'emploi
Un an après l'annonce de la fermeture de Nexans, intéressons-nous au sort des 220 salariés licenciés et du devenir du site.
17 septembre 2009 : une épaisse fumée noire obscurcit le ciel chaunois, en particulier la vie économique et sociale du bassin d'emploi. La fermeture annoncée de Nexans France et de la SCCC, après celle d'Essex, est vécue comme un véritable drame. Une fois les négociations terminées, les 220 salariés privés de travail se sont retrouvés face à leur avenir ; c'est le début du volet social.
Un an plus tard, l'horizon s'est quelque peu éclairci pour ceux qui ont accepté une mutation, une mise en retraite directe ou qui, tout en faisant partie des effectifs, ne travaillaient déjà plus pour des raisons médicales. C'est aussi le cas pour les 55 employés proches de la retraite. « En attendant de faire valoir leurs droits, ils travaillent encore pour nous en exerçant des fonctions administratives, de démontage des machines, de nettoyage du site », signale Jean Federspiel, l'ancien directeur des lieux. Au total, cela représente 107 salariés.
Projets et formation
Pour l'autre moitié (113 salariés), il a fallu penser à une reconstruction professionnelle. Avec le soutien de la cellule reclassement, quelques-uns ont établi des projets personnels. « Notre objectif est de trouver un maximum de solutions pour nos salariés », signale l'ex-patron. Deux ex-salariés ont concrétisé leur projet : l'un a ouvert un café-tabac dans le Sud de la France ; l'autre s'est lancé dans le commerce ambulant. Dix-sept autres projets sont à l'étude.
Un contingent important (48) a choisi la voie de la formation professionnelle pour apprendre un nouveau métier. Un autre, tout aussi conséquent (46), a opté pour une recherche active, plus personnelle. « Il faut savoir que nous avons proposé à chaque salarié un poste de reclassement interne », souligne Jean Federspiel. Mais il n'est pas toujours facile de changer de vie en fonction des situations familiales. L'accompagnement des salariés est
prévu jusqu'en juin 2012.
Le nettoyage du site suit son cours. « Toutes les machines de Nexans Cooper ont été transférées dans d'autres usines du groupe ; le reste va être ferraillé. On aimerait finir de démonter d'ici janvier 2011 », annonce l'ancien directeur.
Par ailleurs, un diagnostic pollution a été établi « que ce soit pour l'eau et le terrain » . Il n'y aurait pas de mauvaise surprise. « Le plan de gestion pour usage industriel est compatible avec une exploitation industrielle », avance Jean Federspiel.
Pour mémoire, le volet réindustrialisation, signé en mai dernier entre Nexans France, les élus et la préfecture de l'Aisne, prévoit la création de 80 emplois sur le site. Mais pour l'instant, il n'y a rien de concret.
Concernant la coulée de cuivre continue, elle est en vente. « On aimerait la céder mais comme le marché est saturé, ce serait certainement hors des frontières européennes. On se donne 18 mois pour trouver un acheteur. »
RASSEMBLEMENT CE VENDREDI
A l'appel de deux anciens salariés qui ont développé un site internet consacré à Nexans Chauny, un rassemblement est prévu ce vendredi 17 septembre, à 11 heures, devant la mairie de Chauny.
« Notre souhait est de montrer qu'on est toujours là, que la prime de licenciement n'a pas suffi à nous faire oublier tout ça. C'est aussi l'occasion de revoir des copains », indique Didier Mahu. Comme d'autres, il a du mal à tourner la page Nexans. « C'est d'autant plus difficile que je suis en portage, c'est-à-dire que je travaille encore sur le site pour démonter l'usine. Je vois partir des machines sur lesquelles on travaillait...»
Les plus nostalgiques seront probablement là ; les autres non, car ils ne souhaitent pas commémorer « ce triste anniversaire ».
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