14-18NEXANSJOURNAL

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24/09/2009 COURRIER PICARD


Jeudi 24 Septembre 2009
CHAUNY (02) Les Nexans préparent le premier acte
Photos :
Les salariés de la tréfilerie gardent toujours le site industriel de jour comme de nuit.

Il est hors de question pour eux de rester dans le vague. Tel est le message des 220 salariés de Nexans et NCF. Ils relaieront ce message demain, lors d'une mobilisation qu'ils souhaitent massive pour montrer leur détermination.

Le mouvement est bien lancé. Dans les rues de la ville, les affichettes fleurissent. Certains commerçants les ont même apposées sur leur devanture, par solidarité avec les employés de Nexans et NCF. Les paroles sont claires. Le rendez-vous l'est encore plus. La manifestation de demain à 9 heures se veut comme le premier acte de la mobilisation des ouvriers et de la ville, touchée par la fermeture des deux unités industrielles. « Les collègues de Bohain seront là », annonce Patrick Saelen, délégué syndical CFDT de l'usine Nexans.

Les employés sont d'ailleurs prêts. Hier, dans l'après-midi, ils avaient préparé des bidons vides sur des diables, ces petits engins roulants, afin de faire entendre leur colère pour la manifestation de demain. Ils ont tapé dessus, attirant encore des passants.
La mèche est allumée

Sur presque tous les murs du site, ils ont inscrit les mots de la colère. Un immense cercueil a été peint sur l'un des murs faits de panneaux en acier blanc. À l'intérieur, les dates 1922-2009. À côté : « Ça va faire boum », complété par une bombe noire dont la mèche est allumée. Leur colère a aussi débordé des murs de l'usine. Les panneaux de signalisation indiquant SCCC - Nexans ont été barrés. Les mots « ANPE » ont été tagués dessus. « Ca va être jusqu'à la fin comme cela », poursuit le syndicaliste.

La mobilisation continue également au travers des différents rendez-vous que les représentants des salariés collectionnent. Hier, ils ont rencontré le préfet. « Il nous a écoutés », indique-t-il. Un autre rendez-vous a également eu lieu à la Direction départementale du travail. La question du reclassement et de l'avenir des 220 salariés continuent, en effet, à se poser.

En attendant, le site reste toujours fermé, sous la coupe des salariés qui espèrent encore plus de solidarité des habitants, car ils ont déjà reçu le soutien de nombreux élus et hommes politiques picards (voir par ailleurs). Entre 70 et 80 d'entre eux tiennent le site jour et nuit, explique un employé à l'entrée du site. Toutes les entrées et sorties sont bloquées. « Il y en a d'autres à l'intérieur », sourit-il. De la rue, le bruit des bombes de peinture que l'on secoue avec énergie se fait entendre.

M.L.


27/12/2009
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